Plusieurs ministres ont fait valoir que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et son équipe de négociateurs n’ont pas réussi à exploiter correctement l’énorme marché unique de l’UE et ont fait des courbettes au président des États-Unis, Donald Trump. Même s’ils concèdent qu’il fallait obtenir une certaine stabilité en imposant des droits de douane de 15% sur la plupart des importations de l’UE pour écarter la menace de droits de douane deux fois plus importants devant entrer en vigueur le 1er août.
“Soyons lucides: l’état de fait n’est pas satisfaisant et ne peut pas être durable”, a prévenu le ministre de l’Europe, Benjamin Haddad, sur X.
Le ministre du Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, a déclaré sur France Inter qu’il ne souhaitait pas que le gouvernement “s’arrête à ce que qui s’est passé hier, ce serait effectivement assumer que l’Europe n’est pas une puissance économique”.
“Cet accord n’est pas équilibré et donc il va nous falloir continuer à travailler”, a-t-il ajouté.
Les deux ministres ont déclaré que Bruxelles devait brandir la menace de l’instrument anti-coercition, qui permettrait à l’UE de restreindre l’accès des entreprises américaines aux marchés publics, aux investissements directs étrangers et aux marchés financiers de l’UE, afin d’obtenir de meilleures conditions.
Le président français Emmanuel Macron est, depuis lundi matin, remarquablement silencieux. Le chancelier allemand Friedrich Merz et la Première ministre italienne Giorgia Meloni ont quant à eux rapidement salué l’accord.